Le plus grand danger des écrans : la distance avec le parent

par Krysta

écrans

Dernièrement, Guy, le papa d’un adolescent, m’explique qu’il croit que son enfant passe trop de temps à jouer aux jeux vidéos. Il me mentionne avoir calculé le nombre d’heures par jour de gaming de son ado et il dit qu’il réalise que c’est sans doute trop. Mais surtout, au-delà des chiffres en soi, Guy dit ressentir «que quelque chose de plus profond ne fonctionne pas… mais quoi?». À travers notre discussion, il nomme qu’il a «l’impression que les écrans le remplacent» et cherche à mieux comprendre ce qui se passe avec son fils. 

Sans en être complètement conscient encore, Guy avait déjà les réponses à ses questions.

Le besoin le plus important des humains est la connexion. Pour nos enfants, le besoin le plus important est non seulement la connexion, mais bien l’attachement qu’ils ont envers nous, leurs parents. Ça implique une énergie de connexion et une hiérarchie dans la relation.

Ce qu’il faut comprendre des écrans est qu’ils créent, dans le cerveau, une activité d’attachement «vide». Ça signifie que cette activité occupe une place et qu’elle génère des émotions, mais qu’il est impossible d’en être rassasié alors que c’est une activité d’attachement non authentique. 

Pourquoi Guy ressent-il que les écrans le remplacent? Les écrans peuvent contribuer à créer une distance entre l’enfant et son parent sans jamais comblé le besoin d’attachement. Ainsi, nos enfants sont laissés avec des vides relationnels qu’ils cherchent souvent à combler auprès des amis – chose qui est simplement impossible. 

Les jeux vidéos sont donc un terrain fertile pour que nos adolescents s’orientent davantage vers les amis, mais ceci se fait au coût de la relation avec le parent. À ce moment, l’adolescent peut avoir une grande envie d’être avec ses amis, d’être et faire comme eux, d’appartenir à un groupe, etc. Bien que souhaiter appartenir à un groupe peut être normal, le danger qui existe avec l’orientation envers les amis est que ce soit au détriment du développement de leur propre personne. La dépendance envers les jeux vidéos ou encore le besoin intensifié d’être avec les amis peuvent donc impacter l’émergence de nos enfants.

Ce qui ne fonctionne pas, comme Guy le décrit, est que le rôle de parent peut être mis en danger. Et comment devient-il alors possible d’être parent sans son pouvoir naturel sur son enfant?

Viens découvrir comment prévenir ces effets pervers des écrans ou comment s’en sortir quand les écrans prennent le dessus.

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Karolann Robinson, D.Psy.

Krysta Letto, M.Sc.

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